Voici quelques éléments de réponse pour adapter ses pratiques et des liens pour approfondir la question.

Contribuer par ses achats à une “alimentation durable”, ça veut dire privilégier des aliments qui ont un impact écologique réduit, notamment:
1- sur la qualité de l’air (pesticides, particules et autres polluants émis par les véhicules) et donc la santé des humains (agriculteurs, voisins) et sur des non-humains comme les abeilles, les insectes et les oiseaux.
2 – sur la fertilité des sols. Quand les sols sont épuisés, des engrais chimiques de synthèse sont nécessaires en complément des engrais naturels. La production de ces engrais chimiques utilise des gaz fossiles et rejette du CO2.
3 – sur la quantité des eaux douces et leur qualité. Les eaux peuvent être polluées par les excès d’engrais, de pesticides, les eaux usées provenant des élevages. Ces eaux polluées par les nitrates notamment, une fois rejetées en mer, entraînent la prolifération des algues vertes.
5 – sur la quantité et la diversité des populations de poissons et de crustacés dans les océans.
Comment savoir ? et comment se décider face à un choix de produits ?
- Acheter local et de saison permet de réduire le transport, le stockage frigorifique quand il est nécessaire, le chauffage des serres, et donc de limiter les changements climatiques. Il permet de soutenir l’emploi dans nos territoires.
- Acheter bio et de saison, c’est privilégier aussi des productions sans pesticides et sans engrais chimiques, et donc c’est agir pour la santé des agriculteurs, la nôtre, celle des sols ainsi que celles des animaux et végétaux. Les engrais émettent lors de leur production des grandes quantités de gaz à effet de serre, et donc le bio, c’est bon aussi pour limiter le changement climatique tant que les produits ne sont pas transportés par avion sur des milliers de kilomètres. En savoir plus
- Réduire sa consommation de viande, de produits préparés et/ou surgelés en usine. Tous ces produits nécessitent davantage d’eau et d’énergie pour être produits, transformés et stockés. La viande, notamment le bœuf, a plus d’impacts environnementaux que le poisson d’élevage et les légumes. En savoir plus
- Privilégier des produits sans ou avec peu d’emballages : les emballages plastiques sont recyclés à 29%, alors que les emballages en verre (86%) et en acier (86%) sont davantage recyclés. En savoir plus
En conclusion
- Acheter et manger les quantités dont on a besoin, en évitant le gaspillage, est le premier geste écologique. Celui-ci est aussi bon pour le portefeuille et la santé !
- Pour réduire davantage son impact, distinguer ses contraintes (temps, argent, accès au bio et au local, etc.) de ses habitudes (menus, préparation des repas, etc.). Et veiller à avoir accès aux bonnes informations. Méfions-nous des déclarations de certains, exigeons plus de transparence et des labels certifiés !
- Par nos actions en tant que consommateurs et citoyens, nous soutenons les producteurs engagés dans la transition écologique. Nos petits gestes du quotidien sont essentiels !
Bonus
- Le livret “La Bio En Question” en ligne ici de l’association Bioconsom’acteurs.
- Les actions de l’ADEME, agence du gouvernement pour soutenir les efforts à faire côté producteurs sont décrites ici.
- L’association “Terre & Cité” regroupe des acteurs du territoire de Paris Saclay et oeuvre également pour une transition vers une alimentation durable, locale et accessible à tous. Programme
- L’agriculture régénérative vise la régénération des sols, de l’air, de l’eau et de la biodiversité des espèces vivantes. Cette approche globale incluant la gestion des systèmes de culture et d’élevage émerge en France notamment.