En cette période inédite, nous sommes solidaires des familles endeuillées, des malades, des soignants et de toutes les personnes dont les fonctions nous assurent notre survie et permettent le nécessaire confinement. Cet épisode, imprévu quoique prévisible, nous incite à adopter un nouveau paradigme sociétal, à changer notre système : prendre soin des humains, prendre soin de notre planète et partager équitablement.
Il y a un mois, quelques jours avant notre marche pour le climat, la réalité pandémique du coronavirus nous a rattrapé de plein fouet, ce qui nous a décidé à annuler in extremis purement et simplement notre marche pour le climat. En fait, nous n’avions pas vraiment le choix, c’était la seule décision sage afin de préserver du mieux possibles les capacités de nos hôpitaux, attendu que ce virus résiste à notre médecine. Ainsi, la plupart des gouvernements qui n’ont pas pu prévenir la propagation aux premières personnes touchées ont été contraints de confiner une grande partie de la population pour éviter une propagation exponentielle, une expérience nous ramenant aux quarantaines des pandémies de peste ou de choléra du moyen-âge. Nous nous rendons compte de l’insécurité de notre société et de la fragilité de notre existence.
Nous alertons sur le fait que si le réchauffement climatique n’est pas freiné, la fonte du permafrost (sols gelés en Sibérie notamment), va s’accélérer, ce qui pourrait libérer des bactéries et des virus congelés depuis la dernière ère glaciaire, avec pour possible conséquence de générer des pandémies qui pourraient être encore plus graves que le covid-19.
La crise écologique en cours (qui se caractérise par la combinaison du réchauffement climatique, de l’épuisement des ressources naturelles et d’une chute de la biodiversité) représente une menace existentielle pour l’humanité. Face à cette crise écologique, nos gouvernements doivent faire preuve de la même radicalité que celle qui est actuellement appliquée pour faire face à la pandémie covid-19.
Les mesures radicales de confinement ont de facto fermé temporairement des unités de production et entraîné un ralentissement mondial de l’économie, avec des conséquences avantageuses et souhaitables inatendues. Laissant de la place à la nature, nous entendons à nouveau avec bonheur les oiseaux chanter dans nos villes, les écosystèmes respirent mieux. Pour autant, cet équilibre fort précaire est toujours menacé par les économistes et les lobbyistes industriels qui n’imaginent pas l’avenir autrement qu’en exploitant notre planète, pour nous offrir un malheureux confort court-termiste, des calories vides, des besoins authentiques non-rassasiés. Alors que nos gouvernements planifient la fin de l’épidémie, nous vous invitons à tourner la page, à réécrire notre futur, et à signer la pétition #PourLeJourDapres