Pourquoi notre consommation impacte directement le dérèglement climatique ?
Le rapport du GIEC, compilation des travaux de milliers de scientifiques reconnus, est catégorique : nous avons 2 ans pour enclencher une modification de nos systèmes économiques si nous voulons éviter l’émergence de phénomènes irréversibles aux conséquences désastreuses.
Les émissions de gaz à effets de serre (la cause du réchauffement climatique d’origine anthropique) sont directement liées à notre façon de consommer. En effet, tous les produits que nous consommons utilisent des énergies fossiles dans leur fabrication.
Quelques rappels pour mieux comprendre :
– à l’échelle mondiale environ 82% des énergies consommées sont des énergies fossiles (pétrole + gaz + charbon)
– l’industrie de l’élevage animal (viandes, produits laitiers) est à elle seule responsable de plus de 25% des émissions de gaz à effet de serre (CO2 et méthane)
– les produits manufacturés que nous consommons sont produits à partir d’énergies fossiles puis transportés depuis les usines, souvent situées à l’autre bout du monde, vers nos magasins, en consommant à nouveau des énergies fossiles.
– le secteur du transport (tous types confondus) représente 23 % des émissions de gaz à effet de serre.
Plus d’informations : données publiées (source : le site du gouvernement) ou l’article sur le rapport du GIEC
Résumé officiel du rapport du GIEC (IPCC en anglais)
Un réchauffement de 1°C en moyenne sur tout le globe est déjà acté, tout le CO2 que nous avons déjà émis dans l’atmosphère y restera pour des milliers d’années.
Chaque demi degré compte à cause de la montée des mers et des océans, de l’augmentation des catastrophes climatiques, de la fragilité des écosystèmes, des réactions en chaîne (comme le dégel du permafrost). Un exemple parmi d’autre : 70 à 90% des récifs seront perdus si nous limitons le réchauffement climatique à 1,5°C, alors qu’à +2°C, 99% des coraux meurent, or les récifs coralliens sont les habitats de nombreuses espèces de poissons qui y survivent, et mourraient donc également. L’espèce humaine fait partie intégrante des écosystèmes, la sécheresse et les aléas climatiques détruisent les récoltes alimentaires. Plus d’informations.
Pourquoi devons-nous modifier nos modes de consommation ?
Le pouvoir de modifier et réduire notre consommation est dans nos porte-monnaies, faisons des économies ! Cela ne pourra venir que de nous, citoyens consommateurs. Les fabricants, les industriels ne proposerons pas spontanément des produits à bas coût environnemental si nous ne les poussons pas dans ce sens.
Nos actes de consommateurs sont donc cruciaux pour amorcer un changement du système vers un comportement global plus vertueux. Et si nous ne faisons rien et que nous attendons de subir les conséquences des dérèglements climatiques, nous subirons mécaniquement une réduction de notre pouvoir d’achat.
Illustration : le rapport du GIEC prévoit une baisse des précipitations de 30% sur tout le bassin méditerranéen, ce qui induira mécaniquement une baisse des rendements agricoles, donc une augmentation des coûts des produits agricoles.
Les catastrophes naturelles, dont le nombre augmentera (tempêtes, inondations), auront un coût pour nos sociétés liées aux reconstructions nécessaires, et à l’adaptation des infrastructures (augmentation des impôts, des primes d’assurance).
Alors comment faire ? Quelques pistes dans notre article :